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Il est bon de célébrer les grands événements et les héros  du passé. Aussi, ce soir du 13 juillet, en lieu et place du bal des pompiers, il me parut approprié de rendre visite à notre belle princesse des Andes pour ensemble célébrer cet événement fondateur. D'autant, que notre magicienne est  une ambassadrice de la Colombie, pays dont le nom fut proposé  par Francisco de Miranda. Avant d'être le héros malheureux de l'indépendance de l'Amerique Latine, le grand Miranda fut un courageux combattant de la Révolution Française, à Valmy notamment. Après avoir été une connaissance de la grande Catherine de Russie, dont l’intelligence, le talent était aussi grands que sa sensualité et son appétit pour la chair des hommes. Bref, l'histoire, le patriotisme, la République, l'amitié franco-colombienne nous commandait de rejoindre la sublime Chanthal. A l'heure où la nuit tombe en ce mois juillet, je me faufilais donc discrètement dans son immeuble en profitant de l'obscurité naissante. Quelques marches. Une porte qui s'ouvre. Celle du paradis pour un homme bien décidé à y commettre le péché de chair. Paradoxe de la vertu. Les nouvelles  photos de Chanthal avaient attisé considérablement ma gourmandise. Dans un cadre merveilleux, avec une vue singulière sur la Tour Eiffel, elle y multipliait les rôles, les pauses, les tenues. Ici en déesse toute de blanc vêtue, la en star glamour scintillante, plus loin en bombe irrésistible par ses courbes, ses formes, ses sourires. Partout ce visage adorable, ce sourire délicieux, ce regard pétillant. Toujours ce corps si singulier, affolant par ses formes, la générosité et la lourdeur de ses seins, la beauté de ses jambes. Le charme unique de cette queue de cheval. Bomba latina fantasmée, Chanthal est bien une magicienne de la beauté, de la sensualité, une magnifique prêtresse du plaisir. Lorsqu'elle apparut derrière la porte, son sourire me fascina une fois de plus. Quelques jours à Palma de Majorque avaient délicatement cuivré sa peau si douce, accentuant la beauté de ses traits, augmentant cruellement mon appétit pour sa chair. Quelques instants, mon esprit s'affola à l'imaginer sur sa plage. Allongée lascivement sur un transat, abandonnée aux morsures du soleil et aux regards concupiscents – le mien, même imaginaire, étant l’un des plus ardents. Mes neurones s’échauffant diablement la voyaient surgissant de l'eau comme une James bond girl de légende, enflammant par sa plastique  toute la faune masculine de la plage à des kilomètres à la ronde. Je me perdais en conjonctures. Le temps du frais champagne fut le bienvenu pour ma pauvre imagination enflammée. Le social time avec Chanthal est un moment délicieux que l'humour, la répartie, l'esprit, la culture de Chanthal crée. Le charme de la conversation des femmes, des grandes courtisanes, de Ninon de Lenclos. Personne sincère et authentique, Chanthal est aussi une femme généreuse, aimant partager les bonheurs et les problèmes de ses hôtes. Je pourrais passer la nuit à lui parler, à regarder son visage, à me noyer sans ses yeux, à être fasciné par son rire, de sa gaité. Mais l’heure passant, vint le moment du plaisir et de la chair. De la redécouverte de ce corps magnifiques, de sa géographie vallonnée. Du plaisir de parcourir ses bras, ses épaules, son ventre, ses jambes... Et le reste. De goûter sa chair. De survoler doucement sa peau. De l'échauffer. D’exciter ses sens. De découvrir les délicieuses marques de bronzage aux endroits interdits. Que le corps d'une femme peut être beau, que celui de Chanthal est magnifique.  "Une femme m’attend, elle contient tout, rien n’y manque; / Mais tout manquerait, si le sexe n’y était pas, et si pas la sève de l’homme qu’il faut. // Le sexe contient tout, /  Corps, âmes, Idées, preuves, puretés, délicatesses, fins, diffusions, / Chants, commandements, santé, orgueil, le mystère de la maternité, le lait séminal, / Tous espoirs, bienfaisances, dispensations, / Toutes passions, amours, beautés, délices de la terre, / Tous gouvernements, juges, dieux, conducteurs de la terre, / C’est dans le sexe, comme autant de facultés du sexe, et toutes ses raisons d’être. » (Walt Whitman « Une femme m’attend », tiré de « Feuilles d’herbes », 1855) Rapidement, le stade de la gourmandise polissonne avait cédé la place à l'envie violente, irrésistible. Ma chair était devenu os. Les paroles avaient cédé la place à l' « éloquence d'action » (Blaise Pascal). Le pêcheur consentant se fit adorateur de la prêtresse, n'eut d'envie que de s'engloutir en elle pour connaître à nouveau ces mystérieuses sensations de la chair, atteindre le plaisir, le lui donner aussi, la satisfaire. Je revivais la prise de la Bastille en ébranlant de mon majestueux bélier des remparts bien plus merveilleux. Les positions varièrent, les mouvements s'accélèrent. Se multiplièrent les cris de plaisir, les spasmes incontrôlés des corps.  "C’est moi, femme, je vois mon chemin; / Je suis austère, âpre, immense, inébranlable, mais je t’aime; / Allons, je ne te blesse pas plus qu’il ne te faut, / Je verse l’essence […] ; j’y vais d’un muscle rude et attentionné, / Et je m’enlace bien efficacement, et je n’écoute nulles supplications, / Et je ne puis me retirer avant d’avoir déposé ce qui s’est accumulé si longuement en moi. // A travers toi je lâche les fleuves endigués de mon être."  (Walt Whitman)  Que le plaisir de la chair est délicieux, qu'il est sublime avec Chanthal. Merci divine magicienne pour avoir créé ce moment merveilleux. Après que la porte se soit refermée sur lui, je me suis aperçu que nous en avons oublié le 14 juillet. Nul regret Chanthal. Nous nous rachèterons sublime amie si tu le veux bien en commémorant la nuit du 4 aout 1789. Elle fut très longue cette nuit. Très passionnée. Chaude et torride comme tu les aimes. Avec des renversements de situation imprévues. Et à la fin, tous tombèrent les bras les uns dans les autres. Oh! Oui! Belle Chanthal, sublime lady, magnifique déesse de la beauté et des arts, laissez-moi revivre dans vos bras, blotti contre votre généreuse et lourde poitrine, cette nuit palpitante et brûlante. Laissez nos lèvres retrouver le chemin de la fraternité, et nos chairs fusionner en célébrant le vaillant Miranda, le compagnon d’une saison de la si sensuelle Catherine de Russie. (Même un libertin doit savoir brûler d’un patriotisme irréprochable et célébrer les vertus exemplaires.)